La pluie et l’ennui

La pluie et l’ennui

La pluie et l’ennui

Je suis la pluie, tu es l’ennui
Je suis l’orage, tu es le nuage
Je suis le feu, tu es la cendre
Je suis le respect, tu es le mépris au premier aspect
Je suis le silence que tu ne pourras jamais entendre
Tu es le son et la lumière ne pourra plus t’attendre
Je suis le courage et tu n’es qu’un pauvre lâche
Je suis la tolérance et t’es celui qui se fâche
Je suis le pardon et tu oses hausser le ton
Je suis la liberté, tu es les chaines de la dignité
Je suis plus que réelle, tu es moins que virtuel
Je suis éternelle, tu es éternellement mourant
Je suis la mémoire du temps, tu es au temps de l’oubli
Je suis la réponse, tu aimes lancer des requêtes
Je suis l’infini amour, tu m’es l’infini désert
Je suis la vérité, tu préfères les mensonges
Et je ne crierai pour te réveiller de tes songes
Je crierai pour me réveiller avant que je plonge
Pour te fuir avant que ton monde qui te ronge
Ne transforme trois secondes en un enfer qui s’allonge
Qui s’allonge et se rallonge et c’est l’âme qu’il éponge.